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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 18:10

Comme indiqué dans un article précédent, j’ai voulu mesurer de manière objective la durée de mon sommeil et des éventuelles insomnies. J’avais pour cela fait l’acquisition d’une montre sleeptracker dont j’étais un peu déçu. Effacement des données lors de la modification des réglages au cours de la nuit – pas très pratique quand on a une insomnie et qu’on veut décaler l’heure de réveil, modification intempestive du mode de réveil conduisant parfois à l’annulation de la fonction réveil, données fournies sur le site d’analyse pas très précises… Mes griefs étaient nombreux. Comme un lecteur m’a demandé ce que j’en pensais finalement, je vais donner la suite de l’histoire.

J’ai donc envoyé un mail à la société qui importe l’objet en France et j’ai eu une réponse très rapide et très pro : deux mails successifs et très rapides pour essayer de répondre à mes problèmes, dont un proposant une prolongation de la durée de rétractation puis un appel téléphonique pour discuter des problèmes en direct. J’ai rarement vu un SAV aussi performant et ça tranche avec certaines autres pratiques.

Compte tenu de ces éléments et du fait que le fitbit concurrent bénéficiait d’une réduction sur amazon, j’ai acheté le fitbit en me disant que s’il me convenait mieux, je renverrai le sleeptracker. J’ai donc pu essayer les deux en parallèle et voici ce que cela donne.

Tout d’abord au niveau du WAF très cher au cœur de ma sœur ;-), (le WAF étant le Woman Acceptance Factor), le fitbit a un très net avantage. La montre sleeptracker est en effet un peu grosse et pas très confortable… Le fitbit par contre est livré avec un bracelet en tissu dans lequel on glisse l’appareil de mesure qui est beaucoup moins dérangeant et beaucoup plus confortable pour dormir.

Ensuite au niveau pratique, le fitbit est doté d’une liaison sans-fil pour l’ordinateur : pas besoin de brancher l’appareil avec un câble comme dans le cas du sleeptracker. On branche une antenne sur l’ordinateur, antenne qui sert également de point de recharge à l’appareil et il suffit alors de passer à proximité avec l’appareil quand l’ordinateur est allumé pour que les données soient automatiquement transférées.

Au niveau de l’utilisation, il suffit d’appuyer sur le bouton quand on se couche et de réappuyer en se levant pour déclencher et arrêter l’enregistrement. C’est très simple et spécifique à la mesure de sommeil, pas besoin de programmer l’heure d’endormissement à l’avance comme pour le sleeptracker et ce n’est pas lié à une fonction réveil.

Au niveau des données c’est beaucoup plus précis que pour le sleeptracker, à priori toutes les minutes même si l’interface de consultation sur le site internet n’est pas très pratique ni précise.

A priori ça semblait donc beaucoup mieux que le sleeptracker : plus confortable, plus pratique à utiliser, plus précis au niveau de l’enregistrement des données… Sauf qu’il y a un gros inconvénient, un inconvénient rédhibitoire en ce qui me concerne : la sensibilité du système. Je ne sais pas si c’est que leur capteur est moins sensible que celui du sleeptraker ou si c’est leur méthode d’enregistrement qui filtre les mouvements trop faibles, toujours est-il que j’ai eu une grosse insomnie une nuit où j’avais mis les deux systèmes pour pouvoir comparer et si le sleeptracker a parfaitement détecté l’insomnie même lorsque je ne me suis pas levé, le fitbit n’a détecté que le moment où je me suis levé. J’ai ressayé plusieurs fois et cela s’est confirmé plusieurs fois : si on reste couché dans le lit le fitbit, n’est pas assez sensible pour enregistrer l’insomnie alors que le sleeptracker y arrive.

Donc au final j’ai gardé le sleeptracker. Au niveau des inconvénients indiqués précédemment j’ai trouvé en parti des moyens de contournements (avec l’aide du SAV) :

J’utilise un deuxième logiciel développé et recommandé par le distributeur européen. Il permet de télécharger les données brutes et c’est ça que j’utilise finalement en faisant l’analyse moi-même. C’est plus précis que ce qui est affiché sur le site du constructeur et moins sujet à caution car quand on compare les données brutes et l’interprétation qui est fournie en ligne, on se demande vraiment quel est le sérieux de cette interprétation.

Pour l’heure de coucher qu’il faut prévoir à l’avance, en fait je met une heure de déclenchement très tôt, avant de me coucher et je met la montre au moment où je me couche. Du coup dans l’interprétation des données, je n’utilise pas l’heure de coucher mais l’heure du premier enregistrement. Comme ça je suis sûr d’avoir une mesure relativement précise de l’heure d’endormissement (et pas à une demi-heure près comme avec la méthode qu’ils recommandent dans le mode d’emploi).

Lorsque je ne souhaite pas être réveillé à une heure précise (le week-end par exemple), je met l’heure de réveil à une heure très tard pour avoir quand même l’enregistrement, j’enlève la montre en me levant et j’utilise le dernier enregistrement comme heure de réveil. Le seul inconvénient c’est que cela oblige à régler l’heure de réveil deux fois par semaine.

Au niveau du fait que le réveil se désactive au cours de la nuit : Le SAV m’a indiqué que j’étais le seul à qui ce soit arrivé. Du coup on a regardé un peu plus et on est arrivé à la conclusion que c’était probablement lié au fait qu’en appuyant en même temps sur les deux boutons du haut cela pouvait effectivement modifier le réglage. Comme il m’arrive souvent de dormir avec la main sous l’oreiller, c’est peut-être pour ça que ça a activé la modification du réglage involontairement. Toujours est-il qu’à partir de ce moment j’ai essayé de ne plus dormir avec la main sous l’oreiller et que cela ne s’est plus reproduit.

Pour le fait de n’enregistrer les données que d’une nuit à la fois, lorsque je n’avais pas accès à mon ordinateur, j’ai noté les données moi-même en utilisant l’affichage sur la montre. C’est pas très pratique mais ça permet d’avoir les données. Par contre quand je suis chez moi, il faut bien penser à brancher la montre tous les jours sur l’ordinateur et effectuer manuellement la synchronisation avant l’heure de déclenchement de l’enregistrement. C’est assez contraignant et beaucoup moins pratique que le système fitbit de mise à jour automatique des données lorsqu’on passe à proximité de l’ordinateur… C’est jouable sur une période relativement courte mais pour enregistrer des données sur plusieurs mois c’est pas vraiment jouable… J’ai tenu deux mois, ça m’a permis de me faire une idée de ce qui se passe vraiment et je recommencerai éventuellement plus tard si nécessaire.

Au niveau des données qu’on récupère, il faut savoir que l’enregistrement est désactivé pendant 8 minutes après chaque enregistrement de réveil. Donc quand on a des enregistrements toutes les 8 minutes (ou 9-10 minutes parce qu’on ne bouge pas forcément toutes les minutes même quand on est réveillé) c’est qu’on ne dors pas. Par contre j’ai un peu du mal à interpréter quand il y a des enregistrements distants de 15-17 minutes… Bref c’est vraiment loin d’être optimal. S’il n’y avait pas cette restriction d’enregistrement toutes les 8 minutes et un enregistrement toutes les minutes lorsqu’on est réveillé ça serait plus facile et moins ambiguë à interpréter. Il faut aussi noter que du coup on ne connaît pas la durée des insomnies de manière très précise puisque c’est à 8 minutes près à chaque fois.

J’ai pu constater récemment que le sleeptracker a par contre un avantage majeur : il permet de se réveiller sans réveiller son conjoint en utilisant uniquement la fonction vibreur. C’est beaucoup mieux qu’une alarme sonore où un réveil lumineux qui forcément dérange au moins un peu le sommeil du conjoint.

Donc au final, le sleeptracker a beaucoup d’inconvénients mais est utilisable contrairement au fitbit qui ne détecte pas mes insomnies. On voit bien que le sleeptracker est beaucoup plus conçu comme un réveil (fonction qu’il réalise plutôt bien) que comme un instrument de mesure. D’où la nécessité de retraiter les données soi-même et le peu de précision de celles-ci. Pour le fitbit, il est clairement conçu comme un podomètre et la fonction de mesure du sommeil n’est qu’un bonus pas vraiment opérationnel.

Mes conseils donc pour l’avenir s’ils souhaitent améliorer le produit :

Séparer les fonctions d’enregistrement et de réveil : on peut vouloir enregistrer ses données de sommeil sans se réveiller à heure fixe, on peut vouloir décaler l’heure de réveil en cours de nuit sans perdre les données du début de la nuit. On peut vouloir se rendormir après le déclenchement du réveil (par exemple après avoir pris un médicament qu’il faut prendre à heure fixe) et continuer à enregistrer les données de sommeil après ce déclenchement. La solution du fitbit d’activer l’enregistrement au moment du coucher et de la désactiver en se levant semble bien meilleure que le principe d’arrêter l’enregistrement systématiquement quand le réveil s’active.

Utiliser un bracelet en tissus souple et élastique serait beaucoup plus confortable que le bracelet en plastique franchement inconfortable pour la nuit (et peut apprécié des conjoints).

Augmenter la capacité mémoire pour permettre un pas d’enregistrement à la minute qui serait beaucoup plus précis et permettrait de vraiment mesurer la durée du sommeil et des insomnies de manière fiable plutôt que l’approximation de 8 minutes actuelle.

Prévoir un téléchargement des données automatique et sans fil comme pour le fitbit car ça c’est vraiment top.

Réduire le prix qui me semble vraiment abusif – le fitbit étant beaucoup moins cher.

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commentaires

M
Sympa votre article. Personnellement, je suis plus dans les équipements de contrôle industriels comme les régulateurs de température, les capteurs de pression ou les enregistreurs vidéos. Mais ça<br /> me parle bien ! J'ai un peu touché à ça après mes études.
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C
lllooolll pour le WAF cher au coeur de ta soeur !
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