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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 20:34

Suite de ma série sur les consultations avec les professeurs, on approche de la saison 2 et on fini la saison 1 par un épisode double !

 

J’ai eu cette après-midi la consultation avec le professeur interniste à Lyon… Et par là même la confirmation que les internistes sont mieux placés que les pneumologues pour le suivi des sarcoïdoses complexes sans atteinte pulmonaire grave.

 

La première chose c’est la durée de la consultation : alors que les deux consultations chez le professeur de pneumologie avaient été expédiées au pas de course, celle-ci a presque durée 1h30. Bon il y a aussi le facteur chance : le rendez-vous suivant ne s’est pas présenté et donc il a pu le faire sans décaler son planning mais il aurait tout aussi bien pu faire une pause ou expédier quelques paperasses en attendant la consultation suivante, il a préféré me consacrer plus de temps et ça c’est quand même très appréciable.

 

La deuxième chose c’est l’examen du dossier : alors que le professeur de pneumologie avait uniquement regardé les scanners pulmonaires et le courrier du pneumologue (sans les annexes), l’interniste a tout parcouru : il a regardé une bonne partie des courriers tous les comptes-rendus d’examens, les derniers résultats d’analyse et a fait faire à sa secrétaire une copie quasi complète du dossier ! Quand on voit la masse d’informations que ça représente et qu’il a réussi à analyser en si peu de temps, ça représente une sacré performance ! Il avait aussi consulté le dossier de mon hospitalisation en neurologie (vu que c’était aussi à Lyon, il y a accès informatiquement – dommage que le système ne soit pas généralisé !).

 

Enfin, il y la qualité de l’écoute et la prise en compte de ce que je lui disais, en particulier sur l’amélioration récente qui semble avoir été apportée par le métothrexate depuis 2-3 semaines, sur le fait qu’il semble également depuis 2-3 semaines y avoir systématiquement un ou deux jours où je suis vraiment moins bien juste avant la prise du méthotrexate (surtout le dimanche, la veille de la prise), sur la prise en compte de la fatigue, sur ma remarque sur le fait que la dose d’acide folique était peut-être un peu faible…

 

Sur ma question à propos de l’hyperprotéinorachie dans le LCR, j’ai enfin eu la réponse. Si le diagnostic de neurosarcoïdose n’est pour l’instant pas retenu c’est que les protéines en question sont surtout de l’albumine et que cette forme d’hyperprotéinorachie peut être induite par le diabète (lui-même provoqué par les corticoïdes). Donc la neurosarcoïdose n’est pas exclue mais pas retenue non plus – on verra éventuellement une fois les corticoïdes éliminés et le diabète disparu et s’il y a encore quelque chose au niveau neurologique s’il faut refaire une ponction lombaire.

 

Au niveau des malaises, ils seraient à priori dû à la fatigue. Je trouve ça plus cohérent que l’hypothèse de malaises vagal évoqué par le neurologue et le cardiologue. Quand j’en ai parlé, il a tout de même vérifié qu’il y avait eu un suivi cardiologique suffisant.

 

Au niveau de la durée du traitement, à priori c’est parti pour un minimum d’un an mais il est difficile de donner la durée et potentiellement ça peut être à vie.

 

Enfin j’ai reposé la question des interférences entre la sarcoïdose et d’autres maladies en particulier les virus et bactéries, question à laquelle l’interniste qui me suis d’habitude n’avait pas pu me répondre. C’est toujours pour essayer de déterminer si mes problèmes ORL passés sont liés à la sarcoïdose (ce qui n’est pas l’avis du professeur mais ce n’est pas très important d’après lui). J’ai attaqué la question par le biais de l’anergie tuberculinique (absence de réponse du système immunitaire à une sollicitation – dans ce cas, absence de réponse à un test du vaccin contre la tuberculose) qui est bien décrite dans la littérature scientifique en demandant s’il y avait d’autres formes d’anergies vu que les éléments que j’ai pu trouver (uniquement en anglais) ne sont pas très clairs. Il m’a répondu qu’il n’y avait pas eu d’étude sur la question. Donc visiblement s’il semble logique qu’il y ai des interférences entre la réaction du corps à une sarcoïdose et aux virus et bactéries vu que tous les trois sollicitent le système immunitaires, personne ne semble savoir quelle est la nature de ces interférences.

 

Au niveau du traitement, compte tenu du fait que je le supporte bien et de ma corpulence (« QUI EST GROS ? »  – bon ok j’ai encore 5-6 kilos à perdre mais j’y travaille), le methotrexate est augmenté à 20 mg/semaine. L’acide folique est augmenté à 3 comprimés par semaine (un triplement de la dose !) et les corticoïdes sont diminués de 2,5 mg/jour tous les 15 jours. Bon à ce rythme vu que je suis actuellement à 55 mg/jour j’en ai pour 22 semaines soit environ 5 mois ! Ensuite on essayera de diminuer le MTX… Je crois qu’il va falloir que je m’achète un pilulier !

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 08:50

On a fêté l’anniversaire de ma femme. On l’a même fêté deux fois : une fois au restaurant avec sa famille et une fois chez nous avec un petit dîner spécial que j’avais préparé (merci aux marchands de plats tout prêt surgelés, quand on choisit bien il y en a quelques-uns qui font un dîner de fête présentable). Le problème des repas de fête c’est que c’est pas vraiment compatible avec la diététique. En plus ce n’est pas nous qui avions choisi le restaurant… qui s’est avéré une ferme-auberge avec menu unique typique de la ferme auberge mais pas du tout diététique : au niveau des viandes c’était poulet à la crème ou coq au vin ou lapin en sauce et pour l’accompagnement gratin dauphinois obligatoire ! Bilan le lendemain j’étais complètement ko (j’ai dormi quasiment toute la journée en plus de nuits normales) avec une polyurie passagère (augmentation des urines) de quelques heures. Deux jours plus tard, le lendemain du dîner spécial rebelote avec les mêmes symptômes. Il semblerait donc que j’ai fait deux jolie crises d’hyperglycémie. Du coup, le diabète qui n’était pour moi jusqu’à présent qu’un simple danger potentiel à terme, quelque chose à surveiller mais sans trop s’affoler devient beaucoup plus concret et beaucoup plus important : l’impact sur ma vie quotidienne est maintenant clair et j’ai suffisamment de problème de fatigue avec la sarcoïdose (sur laquelle il est difficile d’agir) pour ne pas en rajouter avec le diabète (sur lequel je peux agir).

 

Du coup la nutrition que j’avais laissé un peu de côté revient au premier plan et de façon beaucoup plus stricte. On décortique les étiquettes des produits qu’on consomme et ça fait peur ! A priori, à vu de nez, à peu près 80% de ce qui est vendu en supermarché doit être incompatible avec mon régime soit qu’il y ai trop de sucre, du sel ou des graisses. Va vraiment falloir changer notre façon de faire les courses et faire un peu plus d’effort pour cuisiner !

 

Sinon j’ai revu l’interniste jeudi pour faire le point avant d’aller voir un nouveau professeur (interniste cette fois-ci) à Lyon début aout. Elle était visiblement inquiète du fait que la baisse des corticoïdes à 50 mg se soit mal passée. Ce qui la stresse c’est qu’on ne peut pas maintenir de telles doses de corticoïdes à long terme sous peine de voir les effets secondaires devenir plus grave que le mal lui-même. Pour l’instant il n’y a rien de vraiment grave mais il y a quand même un début d’ostéopénie, le diabète qui s’installe et un début de cholestérol. Quand on voit les risques à long terme de ces problèmes, c’est sur qu’il va falloir faire quelque chose, sans compter les risques d’infections opportunistes qu’elle m’a très justement rappelé. Moi je suis plutôt serein pour l’instant : j’ai bon espoir que le methotrexate soit efficace, qu’il permette de diminuer les corticoïdes et pour l’instant il ne semble pas avoir trop d’effets secondaires.

 

J’ai à nouveau discuté avec elle des examens neurologiques et elle m’a confirmé (du bout des lèvres et après que j’ai insisté un peu) que la neurosarcoïdose semblait l’hypothèse la plus probable pour expliquer l’hyperprotéinorachie et que celle-ci quoique modérée était tout à fait établie et ne pouvait être ignorée. Je suppose que la question sera abordée à nouveau avec le professeur interniste à Lyon mais au moins ça fait du bien d’avoir un médecin qui confirme qu’il y a probablement une cause physiologique à mes troubles neuropsychiques.

 

Elle m’a aussi indiqué qu’elle n’avait pas reçu l’interprétation de l’EFR-DLCO que j’ai passé à l’hôpital. Va encore falloir batailler pour l’obtenir, déjà que mes demandes de copie des dossiers d’hospitalisation ne sont pas encore arrivés malgré que le délai légal soit échu ! Je n’ai pas non plus reçu de réponse à mon courrier au neurologue dans lequel je demandais des explications sur le fait qu’il ne retienne pas la neurosarcoïdose dans son diagnostic… La communication des hôpitaux avec les reste du monde a encore beaucoup de progrès à faire malgré les nouvelles dispositions légales !

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 09:25

Lundi j’ai eu le premier rendez-vous avec l’endocrinologue. Elle a pris connaissance du dossier et confirmé l’existence d’un diabète modéré pour l’instant. Vu les autres traitements et le fait qu’il n’y a pas de problème de glycémie à jeun, elle ne souhaite pas pour l’instant de traitement médicamenteux et donc c’est la nutrition qui devrait permettre dans un premier temps de le maitriser. Du fait de l’absence d’hypoglycémie, il n’est pas nécessaire de faire de mesure périodique de la glycémie. Par contre il faut donc bannir complètement le sucre (et l’alcool mais ça c’est déjà fait à cause des problèmes de foie et du méthotrexate) et continuer à modérer sel et graisses. Compte tenu du fait que c’est un diabète médicamenteux, j’ai quand même droit à l’aspartam vu que le bannissement du sucre n’est que temporaire et devrait pouvoir être levé une fois le traitement et le diabète terminés mais adieu Nutella, miel, confitures, viennoiseries, gâteaux...

 

Sinon elle m’a prescrit des analyses de sang à faire avant le prochain rendez-vous programmé dans 3 mois.

 

Au niveau de mon état général, globalement, à part avant-hier ou j’ai passé toute la journée à dormir après le rendez-vous avec l’endocrinologue, mon état est plutôt stable, revenu au niveau habituel d’avant l’essai de baisse des corticoïdes. Toujours trop fatigué pour reprendre le travail même à mi-temps mais pas complètement désastreux non plus... J’espère que le methotrexate va faire de l’effet et que ça va finir par s’améliorer.

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 16:48

En accord avec l’interniste j’ai finalement remonté les doses de corticoïdes à 55 mg/jour depuis lundi. C’est donc la troisième tentative de baisse des corticoïdes qui échoue et à chaque fois au palier de 50 mg/jour. Les symptômes sont les mêmes que lors des deux précédentes tentatives : aggravation très nette de la fatigue (on passe d’une activité réduite à une quasi impossibilité d’activité), aggravation sensible des douleurs articulaires, augmentation de la fréquence des malaises à l’effort (si j’essaye de me forcer à faire un effort physique malgré la fatigue) et des symptômes neuropsychiques (acouphène, maux de têtes, aboulie, confusions passagères). L’effet de la remontée des doses de corticoïdes est surprenant par sa rapidité : en 48h ça va déjà mieux ! Par contre, contrairement aux précédentes tentatives, cette fois-ci j’ai pu faire des analyses des sang pendant que ça n’allait pas bien et si les marqueurs inflammatoires sont négatifs, il y a une nette augmentation des leucocytes (globules blancs) alors que je n’ai aucun signe de maladie apparent (autres que ceux de la sarcoïdose). On verra à l’analyse hebdomadaire de suivi du méthotrexate si cette anomalie disparaît avec la remontée des doses de corticoïdes.

 

Sinon j’ai passé l’EFR dont je n’ai pas eu l’interprétation mais qui semble normal comme celui de l’an dernier. L’échographie abdominale est normale ainsi que l’échographie cervicale (j’avais raugmenté les corticoïdes le matin de l’examen et il semble que ça avait déjà dégonflé…). Pour l’ostéodensimétrie, l’une des deux mesures est un peu faible mais rien de vraiment inquiétant pour l’instant… Vu que je n’ai pas d’hypercalcémie je vais juste boire un peu plus de lait et je verrai ça avec l’interniste au prochain rendez-vous.

 

Au niveau du méthotrexate, pour l’instant je n’ai pas vu d’effet secondaires, pourvu que ça dure….

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 12:03

C’est parti pour le méthotrexate, un des traitements favoris du Dr House ! Je commence aujourd’hui. C’est des comprimés à prendre une fois pas semaine. On commence par 10 mg par semaine les deux premières semaines puis 15 mg par semaine. Le lendemain il faut prendre de la speciafoldine (5mg) et 3 jours après faire faire une analyse de sang pour vérifier les plaquettes.

 

Pour l’instant on continue les corticoïdes à 50 mg (enfin si mon état général s’améliore un peu car pour l’instant depuis que je suis passé à 50 c’est pas brillant) et on recommencera à baisser les corticoïdes dans 6 semaines quand le MTX commencera à faire de l’effet.

 

Sinon au menu : consultation à prévoir avec une endocrinologue (dans un mois) pour un suivi du diabète et du cholestérol vu que les analyses ne sont pas très bonne de ce coté là (mais rien d’affolant non plus), EFR – DLCO pour vérifier les poumons (je n’en ai pas eu depuis un an), échographie abdominale pour vérifier le foie (pareil, pas eu depuis un an), échographie cervicale vu qu’il y a une masse présente à proximité de la cicatrice de la biopsie ganglionnaire qui est apparu depuis la baisse des corticoïdes et ostéodensitometrie  pour vérifier que je ne fais pas d’ostéoporose avec les corticoïdes… Juste de quoi m’occuper un peu quoi !

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 12:12

Inconditionnels de chanteuses québécoise ou de grindcore à chant hurlé (oui, je sais c’est un pléonasme) passez votre chemin. The Delano Orchestra joue plutôt sur le registre de la retenue et de l’intimisme avec chant susurré et arpèges ciselés. Les fans de Sparklehose seront en terrain connus. Bref un bon album apaisant pour pas se prendre la tête quand ça va pas fort.

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 15:42

Quand après une nuit de plus de 9 heures vous avez du mal à sortir du lit et que le bol du petit-déjeuner vous semble lourd…

 

Vous l’aurez compris, la diminution des corticoïdes à 50 mg ne se passe pas très bien : augmentation très sensible de la fatigue, retour très net des douleurs articulaires, acouphène plus marqué et autres symptômes divers plus présents. Je ne sais pas si je tiendrais longtemps comme ça.

 

Sinon j’ai eu la confirmation par l’interniste qu’on va passer au méthotrexate. Rendez-vous vendredi matin pour la mise en place. A priori ça sera des injections une fois par semaine. Par contre bonjour la liste des effets secondaires L.

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 22:44

J’avais rendez-vous avec l’interniste ce matin. N’ayant toujours pas reçu le courrier du neurologue suite à  mon hospitalisation du 11-14 mai, j’ai recontacté le secrétariat hier qui m’a confirmé que le courrier est parti le 1er juin – plus de 10 jours pour acheminer un courrier, ils doivent avoir adopté le tarif ultra-lent de la poste et faire faire le tour de tous les hôpitaux de Lyon à la lettre avant qu’elle parte ! Enfin j’ai pu le récupérer par mail (merci à la secrétaire et désolé pour le dérangement) et là surprise, les conclusions ne sont pas cohérentes avec l’entretien que j’ai eu avec le neurologue juste avant la sortie de l’hôpital ! Le courrier reprécise bien que le taux de protéines du liquide céphalo-rachidien est élevé (0.84 pour une norme entre 0.2 et 0.4) – jusqu’ici tout va bien c’est ce qu’ils avaient dit à la fin de l’hospitalisation – mais compte tenu du fait que les autres examens sont normaux (pas de globules blancs, profil des IgG par focalisation isoélectrique normal, pas de bande oligoclonale et ne témoignant pas d’une synthèse intrathécale d’IgG, taux de l’enzyme de conversion de l’Angiotensine négatif dans le LCR), il ne semble pas retenir le diagnostique de neurosarcoïdose et indique qu’il n’y a pas de raison neurologique de maintenir le traitement par corticoïdes. Il indique également qu’il semble y avoir un problème de cholestérol et donc que si un traitement est nécessaire par ailleurs il faudrait passer au méthotrexate. A la sortie de l’hôpital ils avaient dit qu’il fallait un traitement de au méthotrexate de toute façon et pour la neurosarcoïdose ils n’étaient pas clair.

 

Du coup j’ai recherché sur le net les caractéristiques statistiques du taux de protéines dans le LCR et j’ai trouvé une moyenne de 0.3 et un ecart-type de 0,08. J’en déduis qu’avec un taux de 0.84 je suis à plus de 4 fois l’écart type de la moyenne, soit une probabilité que ce ne soit pas le signe d’une anomalie inférieure à 1 sur 100 000 ! Comme ils ont exclu par les analyses une méningite bactérienne ou virale, la probabilité que le taux de protéine élevé ne soit pas lié à la sarcoïdose est de 1 sur un milliard compte tenu d’une probabilité de 1 sur 10 000 d’avoir la sarcoïdose. Autant dire que pour moi la relation est une quasi-certitude et je ne comprends pas la conclusion du neurologue. J’ai du coup recherché les autres tests pour voir s’ils sont vraiment caractéristiques de la neurosarcoïdose. J’ai trouvé sur le net les éléments suivants : la sécrétion intrathécale d’immunoglobulines est présente dans 37 % des cas de neurosarcoïdose avec parfois un profil oligoclonal, L’élévation du taux d’enzyme de conversion de l’angiotensine dans le LCR est rapportée dans 33 à 58 % des cas de neurosarcoïdose. Donc ces examens sont normaux mais comme dans la majorité des cas neurosarcoïdose ils sont aussi normaux, je ne vois pas de raison d’exclure la neurosarcoïdose (http://www.medix.free.fr/cours/neurosarcoidose.php). J’ai aussi trouvé un article indiquant qu’un IRM normal ne permet pas d’exclure la neurosarcoïdose (http://www.em-consulte.com/article/123140). Bref il y a une anomalie qui indique clairement un problème inflammatoire au niveau du cerveau et je ne comprends pas pourquoi le neurologue conclu en excluant la neurosarcoïdose. Et dire que j'attendais ça depuis décembre!

 

L’interniste ce matin semblait tout aussi surprise et perplexe d’autant qu’elle m’a confirmé que le traitement par corticoïdes que j’ai actuellement devrait diminuer le taux de protéine dans le LCR… Du coup elle va essayer d’avoir l’avis d’un professeur de medecine interne sur Lyon ou d’une très grande spécialiste de la neurosarcoïdose sur Paris. En attendant, prise de sang assez complète (elle m’a dit qu’il fallait une surveillance environ toute les mois ou toutes les 6 semaines… ce qui n’a pas été fait de façon aussi systématique jusqu’à présent) et diminution progressive des corticoïdes : 50 mg pendant un mois puis 45.

 

Au final j’ai l’impression qu’on n’avance pas, qu’il faut à nouveau attendre des rendez-vous avec des grands spécialistes qui au final ne sauront peut-être pas plus donner un diagnostic clair ou proposer un traitement efficace… Et pendant ce temps je ne suis toujours pas bien, toujours pas en état de reprendre le travail… Le temps passe, déjà presque un an depuis le début de l’arrêt de travail, on a déjà consommé un tiers du temps avant l’invalidité .

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 09:52

… Sur l’IRM de la moelle épinière passé hier soir. Tout est normal comme les deux IRM du cerveau. Reste donc à expliquer l’anomalie de la ponction lombaire… dont j’attends toujours les résultats définitifs avec le compte-rendu de l’hospitalisation en neurologie. Il semblerait que la gestion du courrier des hôpitaux ne soit pas très efficace !

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 09:59

En contrepoint à l’article sur le sujet d’éconoclaste : http://econo.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=25&Itemid=35&codefaq=95

 

Les éconoclastes nous indiquent qu’il n’est pas forcément intéressant de devenir propriétaire en basant leurs explications sur de purs mécanismes de marché : « S'il était possible effectivement de payer la même chose chaque mois qu'un locataire, pour finalement être propriétaire, acheter serait très intéressant : le résultat, c'est que beaucoup de gens achètent, faisant ainsi monter les prix à l'achat, conduisant à ce que les mensualités en cas d'achat sont significativement plus élevées que des loyers. […] Pour beaucoup de gens, ce raisonnement n'est pas valide : entre payer 2000 euros par mois et avoir un bien immobilier au bout, et payer 1000 euros par mois, ils préfèrent la première solution, arguant de ce que dans le premier cas, on se constitue un capital, et pas dans le second (ou l'on enrichit le propriétaire). Mais c'est un raisonnement bien étrange : si l'on a envie de se constituer un capital, il est tout à fait possible de louer, et d'épargner l'économie réalisée.»

 

Ce raisonnement général sur le fonctionnement des marchés peut sembler valable mais comporte quelques failles spécifiques à l’investissement immobilier lorsque l’on est propriétaire occupant. Pour s’en rendre compte je pars de quelques postulats qui semblent raisonnables :

 

1/ L’investissement locatif (c’est à dire quand on est propriétaire d’un bien immobilier que l’on loue à un tiers) a une rentabilité équivalente aux autres placements compte tenu de ses contraintes (risques, liquidité, fiscalité). En effet si ce n’était pas le cas les investisseurs opteraient pour d’autres formes d’investissement, vendant leurs biens ce qui ferait baisser les prix de l’immobilier jusqu’à ce que la rentabilité soit à nouveau équivalente à d’autres placements.

 

2/ Le fait d’acheter comptant ou à crédit ne devrait pas avoir d’impact sur la rentabilité de l’investissement (voir pour cela le chapitre consacré à la dette du premier livre des éconoclastes), on va donc pour simplifier supposer un achat comptant. Dans les faits le fait d’acheter à crédit peut comporter des avantages fiscaux : déductibilité des intérêts d’emprunt de l’impôt sur le revenu, prêt à taux 0 etc. qui renforcent l’avantage de l’investissement immobilier. Il comporte également l’avantage d’inclure une assurance décès invalidité qui peut s’avérer très importante si ces risques se concrétisent avant la fin du prêt.

 

3/ Le prix d’achat est le même qu’on soit propriétaire bailleur ou occupant.

 

 

Et je compare les deux situations : Investir dans son propre logement en devenant propriétaire et être locataire en épargnant la différence entre le loyer et ce qu’il faudrait débourser pour devenir propriétaire dans un autre placement. Puisque selon le postulat 1/ ci-dessus l’investissement locatif a une rentabilité équivalente à d’autres placements, il suffit de comparer le fait d’être propriétaire occupant au fait d’être propriétaire bailleur. S’il y a un avantage substantiel au fait d’être propriétaire occupant alors il est probablement plus intéressant de devenir propriétaire que de louer (dans le cas général… il faut voir après les cas particuliers). Et lorsque l’on compare les deux situations, on constate qu’il y a un avantage très significatif en faveur du propriétaire occupant sur plusieurs points :

 

 

1/ Suppression des risques liés à l’investissement locatif lorsqu’on est propriétaire occupant : J’ai identifié trois principaux risques liés à la location :

 

            La dégradation du logement par le locataire : Un locataire peu soigneux peut sensiblement dégrader un bien immobilier ce qui nécessite des frais de remise en état potentiellement non négligeables à son départ, frais qu’il n’est pas toujours possible de facturer au locataire (en particulier s’il peut justifier qu’il s’agit d’une usure normale et ou si ces frais dépassent largement le dépôt de garanti et que le locataire n’est pas de bonne foi ou qu’il n’est pas solvable). Ce risque est limité en cas de propriétaire occupant car on est en général plus soigneux de ce que l’on possède et on fera plus attention à entretenir convenablement le bien si l’on sait que l’on aura de toute façon à payer le prix d’une négligence soit par une remise en état soit par une moins-value à la revente.

 

            Le risque de loyer impayé : Un locataire indélicat ou en difficulté peut cesser de payer son loyer ce qui non seulement va générer un manque à gagner sur les loyers mais également des frais : frais de procédures, payement des charges en lieu et place du locataire… Ce risque est totalement supprimé en cas de propriétaire occupant.

 

            Le risque de vacance du logement : Le locataire peut pour de nombreuses raisons donner son congé et dans ce cas il est possible que le logement reste vacant avant de trouver un nouveau locataire. Comme pour le cas des loyers impayés cela génère non seulement un manque à gagner mais potentiellement des frais pour payer les charges (non négligeables pour le cas d’un immeuble en copropriété) et éventuellement des frais de transaction pour la mise en place du nouveau locataire. Ce risque est totalement supprimé en cas de propriétaire occupant.

 

2/ Réduction des frais d’assurance

Le propriétaire bailleur va en général devoir assurer son bien pour des risques non couverts par l’assurance de son locataire et pour les périodes de vacance du logement. Ces frais sont inclus dans l’assurance habitation d’un propriétaire occupant sans pour autant que celle-ci soit plus chère (il semblerait même qu’elle soit légèrement moins chère chez certains assureurs que pour un locataire ce qui confirmerait le premier point ci-dessus que les propriétaires sont plus soigneux que les locataires et donc présenteraient un risque moins important pour les assureurs). Donc avantage encore au propriétaire occupant.

 

3/ Risque de moins-value en cas d’évolution globale du marché de l’immobilier :

 

Il y a plusieurs facteurs de risque de plus ou moins values dans un investissement immobilier :

 

-         Des risques spécifiques au bien acheté, comme ceux invoqués dans le papier des éconoclastes : la belle vue sur la rivière qui s’accompagne d’inondations ou disparaît du fait de nouvelles constructions, un problème de qualité dans le bien acheté… Celui-ci est limité et peut être réduit en faisant appel à des conseils de spécialistes non directement intéressés dans la vente envisagée qui vous donnent des informations sur le marché local de l’immobilier, sur le droit des sols, les risques d’inondations, la qualité de la construction etc. Il est présent dans les deux cas (investissement locatif et propriétaire occupant) et donc doit logiquement être intégré dans la rentabilité de l’investissement locatif via les prix du marché.

 

-         Des risques systémiques liés à une évolution globale du marché de l’immobilier, c’est celui évoqué dans l’exemple détaillé par éconoclaste pour mettre en évidence son ampleur… dans le cas d’un investissement locatif. Ce risque est lié à des paramètres macroscopiques tels que les taux d’intérêt, le coût de la construction, la politique de droits des sols, l’évolution démographique (natalité, taille moyenne des ménages, urbanisation…), la croissance et l’évolution moyenne des revenus… Il s’applique donc de manière assez uniforme dans l’ensemble du pays (et dans une moindre mesure à l’échelle d’entité plus grande comme l’Europe) ce que l’on constate avec l’envolée récente des prix qui a touché quasiment toutes les régions et c’est cette uniformité qui protège partiellement le propriétaire occupant contrairement au propriétaire bailleur. En effet un propriétaire occupant lorsqu’il vend son bien devra continuer à se loger et donc va dans la plupart des cas (sauf s’il vend à cause de contraintes financières) racheter un autre logement pour se reloger. Si les prix ont baissé de manière uniforme depuis qu’il a acheté, il enregistre une moins-value… mais va payer son nouveau logement également moins cher ce qui se compense. S’il rachète un autre bien équivalent, la moins-value sera uniquement comptable (la valeur nominale de son logement a diminué mais pas sa valeur d’usage) et risque de se traduire par une plus-value lors de la revente du nouveau logement si le marché se retourne à nouveau. Il n’y a que dans le cas où l’on ne rachèterait pas de nouveau logement où si l’on rachète un logement d’une valeur moindre qu’il y a une perte réelle pour le propriétaire occupant et dans le cas du rachat d’un logement de valeur moindre, cette perte est amoindrie du fait du réinvestissement partiel. Dans le cas du propriétaire bailleur, par contre la perte est réelle et totale. Il y a donc un avantage significatif en faveur du propriétaire occupant.

 

4/ Fiscalité

 

La fiscalité est l’un des avantages principaux fourni par l’investissement dans son propre logement car les revenus générés par cet investissement sont totalement exonérés d’impôts sur les revenus et cela sans condition. Il y a deux sources de revenus dans l’investissement immobilier :

 

-         Les loyers (ou le fait de ne pas payer de loyer lorsqu’on est propriétaire occupant)

 

-         La plus-value sur la revente du bien

 

Les loyers sont exonérés d’impôts sur le revenu pour le propriétaire occupant du fait qu’ils n’existent pas… on n’a pas encore inventé la taxe sur les choses que l’on ne paye pas et qu’on devrait payer si on n’avait pas un capital immobilier…

 

La plus-value sur la revente du bien est exonérée d’impôts pour la résidence principale.

 

En ce qui concerne le propriétaire bailleur, pour les loyers il y a plusieurs systèmes de défiscalisation mais ceux-ci s’accompagnent de contraintes (acheter dans le neuf, limitation du montant du loyer pour le logement social, financement à crédit…) qui peuvent avoir une traduction financière non négligeable (amortissement du surcoût d’un logement neuf par rapport à un logement plus ancien, loyer modérés et risques locatifs accrus, frais liés au crédit…). De plus la défiscalisation est en général limitée dans le temps (quelques années) ce qui n’est pas le cas pour le propriétaire occupant. Pour la plus-value, celle-ci n’est exonérée que progressivement à partir de 10 ans de détention et totale à partir de 15 ans, d’ici-là le propriétaire bailleur aura payé pas mal d’impôt sur les loyers quel que soit son système de défiscalisation.

 

 

Il y a donc un très net avantage fiscal en faveur du propriétaire occupant.

 

 

Pour que le comparatif soit complet il faut évoquer les frais de mutation. Ceux-ci sont non négligeables (environs 7% par exemple dans le cas de mon logement actuel, ils sont plus réduits pour un logement neuf) et sont payés par le propriétaire qu’il soit occupant ou non. Le propriétaire occupant pouvant être contraint de changer de logement pour d’autres raisons que financière (mutation, divorce, naissances…), il peut être contraint de les payer plus souvent qu’un propriétaire bailleur qui lui ne les payera que pour mobiliser son capital. Dans tous les cas, ils s’amortissent en général sur plusieurs années ce qui en limite l’impact sur la rentabilité globale. De plus un propriétaire occupant obligé de changer de lieu de résidence peut devenir propriétaire bailleur de son ancien logement ce qui lui évitera de payer ces taxes (au prix d’un risque accru sur son capital…).

 

 

Au final, l’investissement dans son propre logement me paraît assez avantageux par rapport à d’autres types d’investissement et cela peut largement compenser les inconvénients et risques associés : manque de liquidité, risques de moins-value, manque de diversification de l’investissement vu que le montant de l’achat représente très souvent une part très élevé du patrimoine familial.

 

 

Il est à noter également que sur de très longues périodes (hors bulles spéculatives…) les prix de l’immobilier suivent peu ou prou ceux de l’inflation ce qui constitue un avantage non négligeable surtout en ce moment où le risque inflationniste redevient d’actualité du fait du poids de la dette de la plupart des pays développés. Le fait de devenir propriétaire permet alors de se prémunir en partie contre cette inflation. C’est peut-être d’ailleurs une des raisons de la reprise récente de l’immobilier, les investisseurs recherchant des placements à l’abri de l’inflation (voir l’évolution récente de l’or…).

 

 

Juste un petit mot sur les cas où à titre personnel je me poserais de sérieuses questions sur le fait de devenir propriétaire :

 

-         Habitat dans une région où le marché immobilier est très restreint (risque lié à la liquidité du bien, difficulté pour revendre le bien rapidement en cas de revente forcée, difficulté à trouver un bien correspondant à mes besoins).

 

-         Habitat dans un secteur ou une seule entreprise représente un part très importante de l’activité, surtout si je travaille dans cette entreprise : en cas de difficulté pour cette entreprise – voire de fermeture de l’établissement, un nombre important de personnes risquent de vouloir vendre en même temps leurs biens immobiliers ce qui risque de faire brusquement chuter le marché local indépendamment du marché global de l’immobilier. Si je suis salarié de l’entreprise, je risque en plus de devoir vendre en même temps que tout le monde…

 

-         Probabilité forte de mobilité professionnelle ce qui rendra les frais de mutation et les frais de transaction prohibitifs car amortis sur une durée moindre.

 

-         Si le fait de devenir propriétaire représentait un effort d’épargne disproportionné par rapport à mes revenus… Mais en général les banques s’assurent que ce n’est pas le cas avant de donner leur accort pour le prêt, enfin sauf aux Etats-Unis dans le cas des prêts subprimes.

 

-         Travaux très important à réaliser soi-même (risque de ne pas pouvoir les réaliser pour raison de santé, risque pour le couple si les travaux se prolongent…).

 

 

Pour résumer : L’achat de son logement constitue à mon sens un investissement privilégié du fait de ses spécificités et qui a donc toutes les chances d’être plus rentable qu’un autre (mais ce n’est pas assuré, cela reste un investissement et donc avec comme tout investissement des risques).

 

 

Comme tout investissement, l’immobilier comporte des risques et il faut s’assurer de prendre une décision en connaissance de cause : bien s’informer sur tous les aspects du bien envisagé, faire une étude complète de marché pour s’assurer que le prix demandé n’est pas excessif, bien négocier ce prix, s’assurer que ce bien ne risque pas de perdre de valeur par rapport au reste du marché (environnement se dégradant, évolution démographique locale défavorable, risques spécifiques à cette localisation)…

 

 

Pas convaincu ? Voyons un exemple concret plus détaillé que celui des éconoclastes.

 

 

Il s’agit d’un bien immobilier situé dans la région lyonnaise, un appartement de 4 pièces récent. Son prix et le montant du loyer potentiel ont été estimés de manière sérieuse et concomitante récemment respectivement à 230 000 € et 850 € par mois.

 

 

On part de l’hypothèse d’un achat à crédit avec un apport personnel limité aux frais de notaire et de caution.

 

Les frais de notaire sont estimés à 20 200 euros.

 

Le coût de la caution (remplaçant l’hypothèque) est estimé à 2 000 euros (caution dont la moitié est remboursée s’il n’y a pas d’incident de payement).

 

 

On peut obtenir actuellement un prêt sur vingt ans avec un taux de 3.65 % hors assurance et un coût d’assurance de 0.36 % ce qui donne une mensualité de 1 421 €. C’est effectivement plus élevé que les 850 € de loyer mais au bout des 20 ans on est propriétaire d’un appartement d’une valeur de 230 000 € plus le remboursement de la moitié de la caution soit 1 000 euros.

 

 

Si l’on choisit l’option location on dispose donc d’un capital initial de 22 200 et d’une capacité d’épargne de 571 € par mois (1421 – 850). Une simulation sur un site proposant des assurances vies indique que pour un taux net de 4,5 % sur vingt ans on obtient un capital de 224 223 € net d’impôts (240 064,41 € brut). On voit donc tout l’intérêt de la défiscalisation des revenus du capital immobilisé dans son logement : c’est ce qui fait la différence et rend l’achat immobilier plus intéressant que l’option assurance vie.

 

 

Ceci étant la différence et peu importante et ne justifie pas forcément les risques de l’investissement immobilier (ceci étant pour obtenir un taux net de 4,5 % l’investissement en assurance vie n’est pas non sans risque) et surtout l’absence de liquidité du placement.

 

 

Reste qu’il manque encore plusieurs éléments.

 

 

Le premier et le principal est l’inflation. Si l’on considère un taux d’inflation de 2% (qui correspond à peu près au taux moyen relevé ces dernières années et à l’objectif de la BCE) et une revalorisation des loyers identique, la donne change complètement. Tout d’abord l’appartement va se valoriser avec le temps, on peut évaluer cette évolution égale à l’inflation (sur le long terme les études montrent que les prix de l’immobilier évoluent en moyenne comme l’inflation même si les prix de l’immobilier sont beaucoup plus volatiles). La revalorisation aboutit à un montant de 341 768 pour l’appartement au bout de 20 ans. Ensuite le loyer va également être revalorisé ce qui va réduire progressivement la capacité d’épargne du locataire. Au bout de 20 ans le loyer sera d’environ 1238 euros ce qui par rapport à la mensualité de 1421 € du prêt ne donne que 183 euros d’épargne par mois. Au final, un petit calcul donne un capital final de l’ordre de 174 000 € (c’est plus compliqué qu’une simple simulation puisque les mensualités diminuent au cours du temps).

 

Le deuxième correspond à des avantages plus aléatoires :

 

-         prêt à taux 0 réduisant de manière importante le coût d’une partie du crédit mais soumis à des conditions de ressources… pas forcément compatibles avec un achat de ce montant. Intéressant donc si vos revenus ont fortement augmenté récemment compte tenu du fait que les limites du taux 0 sont calculées sur les revenus de l’antépénultième année alors que les limites de prêt sont calculées sur les revenus de l’année courante. De toute façon l’impact est limité car le montant du prêt est limité et cela peut avoir un impact sur le montant de la mensualité vu que le prêt à taux zéro peut avoir une durée inférieure à 20 ans donc l’avantage est au final difficile à chiffrer précisément.

 

-         Autres dispositifs d’aide à l’accession à la propriété, en particulier 1% logement dont les possibilités dépendent de l’employeur.

 

-         Crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt. D’après un petit calcul rapide je trouve 3516 euros pour la première année, 1560 pour la deuxième 1499 pour la troisième1435 pour la quatrième et 1369 pour la cinquième soit au total 9 379 ce qui n’est pas négligeable.

 

Quelques remarques :

 

-         Le taux du prêt à 3.65% est inférieur au taux 4,5% retenu pour le placement en assurance vie donc la banque prête moins cher qu’elle ne rémunère le placement ce qui peut sembler pour le moins étonnant et pourrait donc indiquer qu’il y a une part de risque non négligeable dans le placement retenu !

 

-         Le placement retenu est l’assurance vie car il permet une défiscalisation partielle des revenus du capital… au prix de frais d’entrée relativement important (à priori de l’ordre de 5% dans l’hypothèse de simulation utilisée). L’imposition retenue est supposée de 19.6 % (droits sociaux et plus-values) ce qui suppose un déblocage en une fois du capital donc dépassement du plafond des exonérations. D’un autre coté, débloquer un capital de plus de 170 000 € sans dépasser un plafond de 9200 € par an demande une certaine dose de patience ! On pourrait prendre d’autres placements mais j’ai supposé vu le succès actuel de ces placements que c’était le plus représentatif… De plus actuellement un placement à peu près liquide, pas trop risqué et pas trop fiscalisé donnant un rendement décent ne me semble pas évident à trouver hors assurance vie (le livret A un actuellement un rendement réel négatif compte tenu de l’inflation !). J’ai choisi un rendement légèrement plus élevé que le rendement garanti actuellement proposé par les banques pour être plus cohérent avec les rendements réels et l’hypothèse d’inflation retenue.

 

 

Conclusion : Une fois tous les paramètres pris en compte et en particulier l’inflation, il est actuellement compte tenu des taux d’intérêt bas beaucoup plus avantageux d’acheter même à crédit que de louer puisque au bout de 20 ans le propriétaire aurait un capital de l’ordre de 350 000 € (en tenant compte du crédit d’impôt) contre 175 000 € pour le locataire qui épargnerait et placerait la différence entre son loyer et la mensualité du crédit. La différence finale fait plus que couvrir les risques de surévaluation éventuelle de l’immobilier au moment de l’achat.

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